Les antibiotiques : Une pièce essentielle du puzzle de la prévention de la cécité

Au cours de la Semaine mondiale de sensibilisation aux antimicrobiens (World Antimicrobial Awareness Week), qui se déroule du 18 au 24 novembre, l’Organisation pour la prévention de la cécité (OPC) célèbre le chemin parcouru par les antibiotiques, depuis les géants de l’industrie pharmaceutique jusqu’aux communautés reculées d’Afrique francophone. 

Ce voyage est comme une machine bien huilée, gérée collectivement par des institutions et des organisations à but non lucratif telles que l’OPC, au profit des populations dans le besoin et de la lutte contre les maladies tropicales négligées (MTN) et en particulier contre le trachome. 

Le processus fonctionne. En 2002, 1,5 milliard de personnes avaient besoin d’un traitement pharmaceutique pour soigner le trachome – la principale cause infectieuse de cécité dans le monde. En 2022, selon les chiffres de l’OMS, ils n’étaient plus que 125 millions. Cette maladie reste un problème de santé publique dans 42 pays du monde et est hyper-endémique dans un grand nombre des régions parmi les plus pauvres et les plus rurales d’Afrique notamment. 

L’OPC s’engage à être un contributeur essentiel dans la lutte mondiale contre les MTN, et en particulier contre le trachome.

 

Du géant pharmaceutique au village isolé en Afrique

La lutte contre les MTN commence par la générosité de laboratoires pharmaceutiques tel que Pfizer, qui a récemment fait don de sa milliardième dose de Zithromax, l’antibiotique utilisé dans le cadre des actions de l’OPC pour le traitement du trachome. 

Cependant, il ne s’agit pas simplement de distribuer des médicaments après qu’ils aient été donnés par les géants de l’industrie pharmaceutique. Les pays doivent remplir des conditions préalables définies par les institutions internationales pour recevoir leurs antibiotiques. L’OPC aide les pays d’Afrique francophone à respecter ces normes et à gérer le stockage, le transport à distance et la distribution des antibiotiques en toute sécurité.

Ce n’est pas une mince affaire. Non seulement les régions que nous desservons sont difficiles d’accès, mais nous devons également relever des défis quotidiens tels que l’insécurité, l’instabilité politique, les effets du changement climatique ou encore la migration des personnes dans le besoin. Pourtant, nous ne laissons personne de côté.

L’importance est aussi de mobiliser les acteurs de la société civile et de la santé publique des pays d’Afrique francophone afin qu’ils octroient une place importante à la santé oculaire, et qui plus est à la lutte contre le trachome, dans leurs programmes nationaux, régionaux et locaux. Moumine Yaro, spécialiste de la chaîne d’approvisionnement chez International Trachoma Initiative (ITI), insiste également sur ce point : 

« J’en appelle aux leaders et dirigeants des programmes de santé publique et oculaire, notamment dans les pays à faible revenu et touchés par les Maladies Tropicales Négligées (MTN). Appropriez-vous cette lutte avec un engagement inébranlable et une détermination sans faille. En unissant vos forces à la communauté mondiale, devenez les architectes du progrès pour l’élimination de ces maladies invalidantes. Ensemble, forgeons un avenir libéré des MTN ». 

 

Le rôle de l’Organisation pour la prévention de la cécité

Notre rôle dans l’acheminement des antibiotiques est d’être un expert logistique et médical « sur le terrain ». Par exemple, le Zithromax se présente sous forme de pommade ophtalmique, de poudre et de comprimés et nécessite un dosage spécifique en fonction de l’âge, ou du poids si l’âge n’est pas connu.

Les antibiotiques sont une pièce essentielle du puzzle dans la lutte contre les MTN, mais pas la seule. Pour nous assurer que nous sommes sur la voie de l’éradication du trachome et d’autres MTN, nous nous efforçons de fournir un accès à l’eau potable et à l’assainissement, et d’éduquer la communauté à l’hygiène faciale. En effet, la collaboration et le dévouement d’une multitude d’acteurs permet de proposer une approche multidimensionnelle qui est cruciale pour lutter contre les MTN.

Nous opérons également les patients souffrant d’une forme avancée de trachome, appelée trichiasis trichomateux. Cette dernière est causée par des infections répétées de trachome sur plusieurs années et peut entraîner une perte de vue plus ou moins importante. La chirurgie ne permet pas de recouvrer la vue, mais elle permet d’éviter que la détérioration de la vue ne se poursuive.

Après avoir contribué avec succès à l’éradication du trachome au Mali et en Mauritanie, nous travaillons désormais avec des partenaires tels que Sightsavers au Tchad et The End Fund en République centrafricaine dans le même but.

Ce sont ces riches partenariats avec d’autres organisations à but non lucratif, des gouvernements et des organismes de santé, notre vision et nos procédures unifiées, ainsi que notre expertise en matière de santé oculaire qui font que l’éradication du trachome est à notre portée dans un avenir proche.

Vous pouvez vous joindre à la lutte contre le trachome et vous mobiliser en apportant une contribution financière à nos actions. Votre don nous permet d’offrir à un plus grand nombre de personnes des soins médicaux et une éducation de qualité.

 

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